Une œuvre d’art grandiose pour souligner l’histoire du Quebec Hockey Club.


Je suis très fébrile de souligner que la Ville de Québec et la Commission de la Capitale Nationale lancent un concours aujourd’hui pour marquer de façon spectaculaire l’histoire des « Bulldogs », le Quebec Hockey Club.

McDonald, Hall, Smith, Moran ou Malone ? (source – Ville de Québec)

Jusqu’au 20 janvier 2019, le public peut voter pour son joueur préféré des Bulldogs de Québec au ville.quebec.qc.ca/hockey. Cinq joueurs ont été sélectionnés par des spécialistes du hockey, dont l’historien Frédéric Smith et moi-même. Une case ouverte permet également de choisir un autre joueur.

Le hockeyeur ayant reçu le plus de votes sera commémoré place Jean‑Béliveau. Déjà, Jean Béliveau et les frères Stastny ont été sélectionné. Plus tard, les Remparts et les Nordiques de l’AMH seront aussi représentés par leurs plus grands héros.

Les joueurs des Bulldogs proposés sont, dans l’ordre de la photo, Jack McDonald, Joe Hall, Tommy Smith, Paddy Moran et Joe Malone. Tous ont remporté au moins une fois la Coupe Stanley sur les Plaines d’Abraham. Moran, McDonald et Malone sont de Québec. Smith, Hall, Malone et Moran sont au Temple de la renommée du hockey.

Nous avons aussi tenté d’y faufiler quelques joueurs du centenaire précédant, comme le gardien Frank Stocking, promoteur du filet et le meilleur pointeur du 19e siècle A.E. « Dolly » Swift, mais il était difficile d’ignorer les qualités et l’importance des cinq élus.

L’œuvre sera financée au coût de 200 000 $ en parts égales entre la Ville de Québec et la Commission de la capitale nationale du Québec, dans le cadre de leur entente pour des projets de commémoration et de mise en valeur de la capitale nationale.

Sur une note personnelle, je suis heureux qu’enfin, cette époque qui s’étend des tous débuts du hockey organisé, en 1878, jusqu’à une ultime saison en 1920 soit enfin soulignée. L’importance de ce club dans l’histoire du hockey n’est pas négligeable et les affronts répétés de la LNH au fil des derniers 100 ans (et derniers jours) n’entacheront jamais la place de Québec dans sa progression. C’est notre devoir d’y voir.

Au cours des prochains jours, je vous proposerai des bios complètes sur les cinq joueurs proposés.



6 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Roger Boileau dit :

    Bravo, Marc, pour ta persévérance. Quel beau résultat que cette décision.
    R. Boileau

    1. Merci Roger, vive l’histoire!

  2. Danielle Dubuc dit :

    Paddy Moran est un gars de Québec. Il y a fait toute sa longue carrière sauf pour une année. Joe Malone est de Sillery. Il a fait quelques années avec les Athletics puis est allé avec les Canadiens de Montréal ou, malgré son grand talent, son étoile n’a pas brillé longtemps. Je pense que l’idée d’honorer 3 joueurs d’une même période pourrait être répétée avec Moran-Malone-Hall. Sinon, défénitivement, c’est Moran que je choisirais d’honorer, pour son grand talent bien sur, mais aussi parce que son style unique, sa personalité et ses prouesses accrobatiques en ont fait en son temps une grande vedette, le favori des foules et des journalistes et ce bien au delà de son public local. On lui a même composé une chanson! J’estime aussi qu’il serait important d’honorer ces fameux « Stand up goalers » dont il était une figure emblématique. Paddy Moran était tout un joueur et tout un personnage, du genre de ceux qu’on n’oublie pas. Il fut le premier de l’équipe à recevoir un salaire pour jouer ce qui lui valu de l’opposition au départ. Il fut également le premier joueur sous contrat se méritant un salaire inégalé jusque là avec le club « Les Millionnaires » à Montréal, club qui ne dura pas. Pour toutes ces raisons Paddy Moran serait un représentant unique et remarquable des exploits de notre belle ville, ville qui par ailleurs fut à l’origine du hockey professionnel.

    1. Bonjour Danielle.

      En effet, Paddy Moran mérite une reconnaissance éternelle, pour ses exploits et les grands moments qu’il a passé pendant les 15 saisons qu’il a joué avec le Quebec HC et j’espère que tes proches pourront voter pour lui en grand nombre.

      Je me dois toutefois de préciser quelques faits: Joe Malone n’a pas fait que passer : il est né à Sillery (maintenant Québec) mais demeurait au centre-ville de Québec au moins depuis l’âge de 15 ans, employé pour la Ross Rifle sur les Plaines. Il a joué 10 ans avec les Bulldogs, dont leur seule saison dans la LNH (alors surnommés « Athlétiques » pour éviter une poursuite), saison dont il a été le champion compteur. Il aurait joué l’ensemble de ses 16 saisons professionnelles à Québec, n’eut été des abandons de l’organisation en 1910, 1918-19 et après 1921. Il était aussi un véritable gentlemen (Gentleman Joe), né d’un père Irlandais et d’une mère franco-canadienne (Rochon) et un grand ambassadeur de la Ville partout en Amérique.

      Au delà des statistiques, Malone est, pour la majorité des Québecois et Canadiens, l’unique nom connu de cette équipe. Ce site web et mon livre ont permis de mettre en lumière d’autres noms, dont celui de Paddy. Il a été effectivement, le « meilleur gardien debout de l’histoire » avec un autre gardien de Québec, selon moi, Percy LeSueur.

      Je milite depuis quelques temps pour changer le nom de la rue Dessane, rue de Québec dont il a été le premier résident en 1918 jusqu’à sa mort en 1966 en rue « Paddy Moran ». Au pire, une plaque toponymique pourrait honorer sa résidence.

      Aucun doute que Paddy mérite une œuvre. C’est un concours populaire, et s’il est élu, je serai certainement content pour vous. Il est un digne représentant du Quebec HC. Mon choix est évident, je l’admets, mais je respecte tout autant la grande carrière de Monsieur Moran.

      Merci de votre lettre !

      Marc

      1. Danielle Dubuc dit :

        Aĺlo Marc! Merci de ces précisions et grand merci pour ton suivi de ce dossier qui n’en serait pas un sans tes efforts pour le garder à l’ordre du jour. Je comprends que ton vote appuit la candidature de gentleman Malone, grand pointeur pour Québec qui a permis nos mémorables victoires, je comprends ausdi dans les précisions que tu offre que Malone à été fidèle à son club de Québec. Moran et Malone mériteraoent ils tous 2 les honneurs alors? C’est connu : une équipe n’est rien sans un super gardien …et un gardien ne peut pas gagner un match sans un super compteur. Mais qui fait jaser? journalistes, partisans et …partisanes… qui fait l’objet de caricatutes et de chansons populaires? Tu l’as dit Marc, c’est un concours de popularité, mais qui en son temps faisait le plus souvent la une? ….parle-t-on de la popularité d’antan ou de celle d’aujourd’hui? Si léquipe des Milionnaires qui se voulait la plus compétitive de toutes a recruté Paddy Moran en tout premier et non Malone, et s’ils l’ont fait à prix d’or, cela me semble indiquer une préférence évidente, à moins qu’il me manque d’autres informations ce qui est très possible. Jessaies de ne pas être biaisée mais j’avoue que, comme les gens de cette époque demble-t-il, je suis d’avantage séduite par les fougueux que par les gentlemen… (sourire) Ils sont plus pittoresques, plus dramatiques, ils nous font vibrer, rire, ils peuvent même nous choquer…et en ce sens Patrick Moran me rapelle un autre roi Patrick bien de chez nous à qui on pardonnerait tout ! 🙂

  3. Disons qu’en 1909, Paddy était déjà reconnu comme un excellent gardien bien établi, alors que Joe n’avait que 19 ans. Je ne peux pas toutefois contester ton penchant pour les tough guys :).

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